Le Français a multiplié les opérations stratégiques en début d’année 2015. L’acquisition d’une usine à Louvain-la-Neuve en Belgique lui permet d’élargir son offre dans les principes actifs hautement actifs, tandis que la création d’une coentreprise en Tunisie lui ouvre les portes du marché CDMO dans le pays.
« Une opportunité extraordinaire », c’est ainsi que Frédéric Gauchet, p-dg de Minafin, qualifie l’acquisition de l’usine et de l’activité correspondante d’Ajinomoto Omnichem à Louvain-la-Neuve en Belgique. « Il s’agit d’un acteur positionné uniquement sur des sujets que nous n’avions pas dans le groupe et qui présente des synergies avec les sites français de Dunkerque et Beuvry-la-Forêt œndlr, Nordæ », précise-t-il. Depuis le 1er juin, le groupe français de chimie fine a ajouté une nouvelle corde à son arc avec ce site d’une centaine de salariés. L’expertise autour de la production de principes actifs hautement actifs (HPAPI) et du confinement permet ainsi à Minafin, via sa filiale Minakem, d’élargir son offre. « La demande de l’industrie pharmaceutique évolue. Pour les nouveaux médicaments, les recherches se tournent vers les principes actifs hautement actifs. Le dosage des principes actifs dans les médicaments diminue au fil du temps. Ainsi, les volumes à produire se réduisent pour le chimiste. Cette haute activité pharmacologique nécessite un confinement des productions qui va bien au-delà de la gestion de la contamination croisée. Un véritable savoir-faire se développe au fil du temps. C’est pour offrir ce service à nos clients que nous avons réalisé cette acquisition », témoigne le dirigeant. Avec le site belge, la société se dote de cinq « suites confinées et de boîtes à gants » pour fabriquer des HPAPI du gramme à la tonne. Après cette acquisition, dont les détails financiers sont confidentiels, Minafin affiche un chiffre d’affaires proforma de 135 millions d’euros dont 85 M€ pour l’activité pharmaceutique. Il compte 740 salariés dont 430 pour la pharmacie.